Un robot au #musée : quand la #robotique aide à la médiation culturelle dans le patrimoine et les musées

Les robots ne sont maintenant plus seulement une affaire de science fiction. De nouveaux modèles sont développés pour toutes sortes d’usages, et les institutions culturelles se lancent aussi dans l’aventure.

Par exemple, depuis le 7 octobre 2016, c’est le robot japonais Pepper qui accueille les visiteurs de la Cité des Sciences et de l’Industrie. Haut d’1,20 mètres, il oriente le public sur le site selon leur âge et leurs envies de découvertes. Déjà en 2014 un robot animait avec succès la Cité des enfants et le Carrefour numérique, en partenariat avec la société SoftBank Robotics.

S’ils peuvent sembler anachroniques dans la plupart des lieux patrimoniaux, la présence d’un robot dans un musée ou un monument historique peut se révéler particulièrement utile, tant d’un point de vu d’accessibilité que de développement touristique.

En effet, les robots dits de télé-présence permettent à n’importe qui d’avoir accès au contenu depuis n’importe quel endroit. Les visiteurs peuvent prendre le contrôle à distance du robot pour déambuler virtuellement dans les pièces d’un château ou d’un musée. Cela recèle un potentiel important pour améliorer l’accessibilité des publics empêchés par la distance ou le handicap. Le Château d’Oiron permet ainsi à ses visiteurs à mobilité réduite de découvrir en autonomie tout le premier étage du monument grâce à un robot-caméra. Du rez-de-chaussée, ils commandent ce robot qui se déplace à hauteur d’homme, peuvent zoomer, et même échanger vocalement avec les personnes présentes autour du robot.
La ville d’Autun en Saône-et-Loire a également misé sur un robot pour son musée. Nommé Beam, il permet à des classes scolaires éloignées géographiquement de suivre un vrai guide-conférencier et de découvrir les œuvres présentées. Le dispositif a notamment été testé avec un lycée français au Cambodge.

Ces robots ouvrent également des potentiels de développement touristique, ou tout du moins de notoriété pour les institutions culturelles. Ils permettent en effet de découvrir des lieux non ouverts au public pour des raisons de préservation des œuvres ou d’exiguïté. Ce fût le cas en 2007 au Château de Versailles, pionnier dans l’utilisation de cette technologie. En partenariat avec France Télécom, l’établissement proposait une visite à distance de pièces jusqu’alors inconnues des visiteurs.

Les robots semblent donc être un nouveau outil de médiation culturelle, et participent à créer une expérience complète pour le public.

 

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