Directrice du Musée des beaux-arts du Locle et ancienne conservatrice au Musée de l’Elysée, Nathalie Herschdorfer est spécialisée en histoire de la photographie. En 1998, les éditions Thames & Hudson, constatant l’absence d’un dictionnaire anglais de la photographie (il existait alors le Larousse de la photographie, mais Thames & Hudson souhaitaient avoir leur propre dictionnaire) lui lancent un défi de taille: réaliser un dictionnaire destiné aux amateurs, qui rendrait compte de façon concise mais précise de l’histoire de la photographie.
Suspendu entre 2003 et 2010, le projet a finalement abouti en 2015: Les versions anglaise et américaine sont parues en octobre chez Thames & Hudson, les traductions chinoise et coréenne sont attendues pour 2016. Quant à la version française, elle a été publiée le 12 Novembre aux éditions de la Martinière. Entre beau livre et dictionnaire, l’ouvrage de 448 pages compte 1200 notices, 300 illustrations et a été réalisé en collaboration avec 150 experts.
A l’heure où certains prédisent la mort de la photographique face au numérique, à l’heure d’Internet, de Wikipédia, du selfie et d’Instagram, on peut néanmoins se questionner sur la pertinence d’un tel ouvrage.
Nathalie Herschdorfer défend son projet : il a du sens sur la forme comme sur le fond.
Sur la forme car il existe depuis les années 2000 un regain d’intérêt pour les livres de photographie, notamment avec le succès de Paris Photo (cf. article précédent). Nourri d’illustrations, son ouvrage s’éloigne du dictionnaire classique pour prendre la forme d’un beau livre, valorisé par le lecteur.
Sur le fond car il permet d’avoir accès à une information concise et de découvrir des artistes que l’on n’aurait pas connu via Wikipédia. Libre au lecteur d’approfondir avec des recherches sur Internet, en complément.
Quid d’une version en ligne du dictionnaire?
Sources
http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/le-dictionnaire-de-la-photographie/9782732471266