Uber ambitionne de donner des ailes à la #disruption

Ce jeudi 27 octobre, la société américaine a révélé par l’intermédiaire d’un livre blanc son projet grandiloquent de « voiture volantes » d’ici 2026.

Nouveau coup d’accélérateur pour Uber. Alors que la société américaine, valorisée à plus de 60 milliards de $, testait encore l’été dernier les balbutiements de ses VTC autonomes, celle-ci a dévoilé sa nouvelle lubie s’intégrant dans une vision long-termiste : un « service d’aviation à la demande ». Concrètement, la firme mise sur le développement de la demande du transport personnel par les airs soutenue par la combinaison d’avancées technologiques (drones géants, jet à décollage vertical, batterie, conduite autonome…).4 uber

Pour conquérir l’atmosphère, ce service baptisé « Uber Elevate » entend se doter d’Aéronefs à Décollage et Atterrissage  Verticaux (ADAV ou VTOL en anglais) à propulsion électrique et, probablement, autonomes à terme. L’objectif rêvé est de redéfinir la mobilité urbaine et de relier les périphéries aux centres-villes tout en les désengorgeant. Adieux embouteillages et pollution ! A titre indicatif, le vol d’oiseau entre San Francisco et San José durerait 15 minutes contre 2 heures en transport terrestre actuel.

A l’aide d’un réseau de « vertiports » installé sur la cime d’immeubles, sur des héliports existants ou sur des terrains en déshérence, ces hybrides croisant le confort d’une voiture et la maniab4uber-elevateilité d’un hélicoptère pourraient décoller, atterrir et recharger leur batterie par l’entremise d’une infrastructure minimaliste ne défigurant pas le paysage. In fine, l’entreprise prévoit que ses taxis aériens voleront à 250 km/h pour une autonomie de 160 km et seront « plus rentables que d’être propriétaire d’une voiture ».

 

Pour autant, Uber n’envisage pas de se lancer dans la conception, la construction ou la production de prototypes mais bien de « collaborer » avec les constructeurs et les régulateurs afin de jouer le rôle d’entremetteur récoltant les fruits d’un marché fertile. Car, d’ores et déjà, une foultitude de start-ups se bouscule au portillon, incluant des impétrants du standing de Larry Page, fondateur de Google.

Le dévoilement d’Uber Elevate reste avant tout une opération de communication visant à préparer le terrain auprès des législateurs. Habituée à susciter la polémique (concurrence déloyale, travail dissimulé…), l’entreprise espère mettre en marche les autorités de régulation en sa faveur et prendre de vitesse la concurrence. Jonglant entre utopie et hybris, la tête dans les étoiles et les pieds (encore) sur Terre, cette course contre la montre est belle et bien lancée. Mais prendre son temps, est-ce nécessairement en perdre ?

 

Sources :

http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/uber-veut-des-voitures-volantes-d-ici-2026-mais-sans-les-construire-611834.html

http://www.huffingtonpost.fr/2016/10/28/les-voitures-volantes-nouvelle-obsession-duber/

http://www.europe1.fr/economie/uber-reve-de-voitures-volantes-pour-desengorger-les-transports-urbains-2884790

http://www.parismatch.com/Actu/Insolite/Uber-reve-de-voitures-volantes-a-la-demande-1105184

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