Quel avenir pour les musiques traditionnelles ?

Le 10 février 2015, la Fédération nationale des associations de musiques et danses traditionnelles (FAMDT) adressait une lettre ouverte à la Ministre de la Culture, pour l’alerter sur la situation difficile de ce secteur en France : non seulement les musiques traditionnelles sont moins subventionnées que leurs sœurs (classique, contemporaine et actuelles), mais en outre leurs moyens n’ont cessé de décroître ces dernières années.

Officiellement, les musiques traditionnelles sont soutenues par la politique du Ministère de la Culture pour les musiques actuelles, qui reçoivent globalement plus de 25M€, notamment via le plan pour les scènes de musiques actuelles (SMAC). Au-delà du problème que pose l’appellation de musiques « actuelles », et la complexité de leur définition, on comprend aisément la difficulté qu’ont les musiques traditionnelles à tirer leur épingle du jeu parmi des esthétiques aussi différentes que le jazz, le rock, la variété, le rap…

Une nouvelle convention pluriannuelle entre la FAMDT et la direction générale de la création artistique (DGAC) du Ministère est désormais annoncée pour 2016-2018. Rappelons en outre que les Centres régionaux de musiques traditionnelles sont régulièrement soutenus par les DRAC, en complément des collectivités territoriales, et que l’enseignement de ces musiques est de mieux en mieux assuré sur le territoire national.

Que les musiques traditionnelles se plaignent (légitimement) d’être le parent pauvre de la politique musicale française n’est pas nouveau. Mais cette tendance tend tout de même à s’inverser. Puissent ces musiques gagner enfin leurs lettres de noblesse aux yeux des pouvoirs publics !

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