Quand le Graffiti devient Gif-Iti

La frontière s’estompe de plus en plus entre l’art urbain et numérique, et les évolutions technologiques font évoluer le mode de visualisation des œuvres de Street Art.

Depuis quelques années, avec le développement d’internet, les amateurs de Street Art visionnent beaucoup plus d’œuvres en ligne que dans la rue, sur leur lieu d’origine.

Internet, notamment via les sites dédiés, permet d’avoir accès aux travaux d’artistes du monde entier. Cependant la perception d’une fresque, d’un mur à travers un écran diffère énormément de celle que l’on a face à l’œuvre dans son cadre et contexte d’origine.

C’est à partir de cette réflexion qu’un nouveau mode d’expression est apparu dans le monde du Street Art, prenant en compte les évolutions technologiques d’une part, et sociologiques d’autre part quant à la manière d’accéder à cet art : voici le Gif-iti.

Quelques artistes ont donc adapté leur art de manière à pouvoir tirer le meilleur parti de la numérisation grandissante des œuvres. Cette évolution a pris la forme de gifs animés.

INSA, par exemple, réalise ses murs en plusieurs étapes, en les modifiant, ajoutant ou supprimant des éléments ; chaque phase est photographiée d’un point fixe afin de raconter une « histoire ». Chaque prise de vue est est donc un frame du gif animé.

Une fois l’œuvre terminée, ce qui reste sur le mur correspond à la dernière image du gif animé. L’œuvre physique, sur son lieu d’origine, ne représente donc pas réellement le message que l’artiste veut transmettre au public, le gif animé sur internet l’est, et, selon Insa, il serait visionné presque 10 fois plus que dans la rue.

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