#Production cinématographique : #Coproduction kezako ?

En ce moment même a lieu le Festival de Busan, le Busan International Film Festival du 6 au 15 octobre en Corée du Sud. Le cinéma français y est encore une fois largement représenté –bien que ce festival soit normalement dédié au cinéma asiatique- avec en 2016, presque 50 films produits ou coproduits par la France.

Encore une fois, mais pourquoi donc ? La coproduction dans le cinéma, qu’est-ce donc ?

L’industrie cinématographique sud-coréenne se développe particulièrement depuis le début des années 2000, motivée par une forte ambition artistique, un savoir-faire technique certain et un marché intérieur en croissance. Se dotant d’un système de soutien public des plus élaborés des pays asiatiques et restant très attachée à l’identité et la diversité culturelle, la Corée du Sud rejoint la France sur un modèle caractérisé par l’accompagnement et la protection de leur cinéma national. Il apparait donc tout naturel que les deux pays se rapprochent dans la production cinématographique et entretiennent des liens fructueux de longue date, notamment depuis qu’ils ont signé il y a exactement 10 ans (le 27 octobre 2006 pour être précis) un accord de coproduction.

 

Alors, la coproduction, qu’est-ce que c’est ?

En quelques mots, c’est une collaboration artistique et économique, un partenariat aux formes multiples : ateliers, coopération et échanges culturels, rencontres, pratiques et méthodes de production conjointes.

Un exemple d’échanges culturels : les ateliers de coproduction franco-coréen organisés depuis 2011 (le dernier ayant eu lieu en septembre dernier) par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) et son semblable coréen le KOFIC (Korean Film Council), faisant se rencontrer et discuter les professionnels du cinéma des deux pays.

Festivals et forums d’un autre côté seront les lieux de rencontre privilégiés durant lesquels les professionnels, initiateurs de projets cinématographiques pourront trouver leurs partenaires de coproduction ou leurs mandataires, lors du Cartoon Forum par exemple.

En effet, la coproduction c’est aussi, confier une étape de la réalisation d’un projet cinématographique, ou ‘réaliser avec’.

C’est avoir un casting et tournage mixtes (I come with the Rain, de Tran Anh Hunh en est une bonne illustration) ; c’est Guillaume de la Boulaye (producteur français) qui produit le réalisateur coréen Jero Yun; ou Ron Dyens (producteur français), qui produit la réalisatrice coréenne Dahee Jeong (Man on the Chair, court-métrage d’animation, 2014) ; c’est Laurent Boileau (réalisateur français) qui co-réalise avec Jung (Couleur de peau : miel, 2011) ; ou encore des producteurs coréens invités à participer au festival européen du cinéma d’animation Cartoon Forum; c’est Ounie Lecomte (réalisatrice française) qui tourne en Corée avec une équipe technique 100% locale.

 

La coproduction (parfois internationale), c’est travailler ensemble sur un même projet de film, intervenir sur une ou plusieurs étapes, de l’écriture du scénario au tournage.

Et c’est loin de ne concerner que la France et la Corée du Sud, la coproduction est très courante dans la production cinématographique, et même recommandée.

On remarquera enfin que la France n’est pas en reste en termes de collaboration…(accords recensés  par le CNC).

 

 

Autres sources :

http://www.unifrance.org/actualites/14729/la-presence-francaise-au-21e-festival-de-busan

http://www.maisondesculturesdumonde.org/actualite/paris-images-cinema

Le 1e atelier : http://www.cnc.fr/web/fr/ateliers-de-coproduction/-/liste/18/1246648;jsessionid=22BE3956A4ED53B62398FF2224192BD3.liferay

Le 4e atelier : http://www.cnc.fr/web/fr/actualites/-/liste/18/10127981;jsessionid=56F098B441B88BAADC12D75867FE1947.liferay

 

 

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