#Photographie: le photographe de guerre qui n’existait pas

Pendant 3 ans, Eduardo Martins, le surfeur et photographe de guerre brésilien qui avait surmonté la leucémie a publié sur Instagram les photos des zones de conflit. Basé sur ses expériences d’enfance qui lui ont permis de connaître la souffrance humaine, il a compris l’importance de photographier les conflits. Il est devenu un photographe de l’ONU. Ses photos dramatiques sont apparues dans The Wall Street Journal ou BBC Brasil ansi que dans des agences telles que Getty Images auxquelles plusieurs media sont abonnés.

Mais comme l’a rapporté la BBC brésilienne, l’homme s’est avéré être le fraudeur, et les photos qu’il a faites ont été volées. Non seulement les photos, mais également l’identité a été fabribquée. Martins a volé l’image de Max Hepworth-Povey, un surfeur britannique. Image retournée, angle légèrement modifié, luminosité renforcée…ces démarches étaient suffisantes pour tromper les logiciels chargés de détecter si la photo n’était pas présente ailleurs sur le net.

La carrière d’Eduardo Martins a pris fin après avoir contacté Natasha Ribeiro, une collaboratrice de BBC Brasil basée au Moyen-Orient.  Puisque l’homme ne souhaitait lui répondre que par enregistrements audio, elle est devenue méfiante. En plus, personne parmi le petit groupe de journalistes brésiliens travaillant dans la région n’avait jamais rencontré Eduardo Martins en personne. Les journalistes se sont donc adressés à l’ONU, qui a confirmé qu’il n’y était jamais employé. Puis, les journalistes ont pris contact avec le photographe brésilien Fernando Costa Netto, qui avait parlé à Martins sur Internet pendant plus d’un an et avait publié une interview avec lui sur le site de surf brésilien Waves. Puique F. Costa Netto préparait une exposition présentant le travail des photographes brésiliens dans les zones de guerre, il était toujours en contact avec Martins. Après être averti par inadvertance que les gens commençaient à avoir des soupçons, Martines a disparu pendant plus d’une semaine. En pensant qu’il avait été kidnappé, F. Costa Netto  a commencé à le chercher. Quand Martins lui a enfin répondu, il s’est justifié d’avoir eu un problème de connection. Face à la méfiance croissante, Eduardo Martins a envoyé un dernier message à F. Costa Netto avant de fermer ses profils sur les réseaux sociaux.

“Hey bro. I’m in Australia. I made the decision of spending a year travelling around the world in a van. I will cut off everything, including the Internet, and I deleted my IG [Instagram]. I want to be [left] in peace. We’ll speak again when I’m back. Hugs.”

 

SOURCES:

http://www.bbc.com/news/world-latin-america-41174069

http://www.lalibre.be/actu/international/eduardo-martins-ce-photographe-de-guerre-repute-qui-n-a-jamais-existe-59afb092cd706e263fcec2ad

 

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