Le Bureau des Légendes, Les Revenants, Peaky Blinders, Luther, Gomorra… La liste est longue.

A l’heure où les séries européennes ont de plus en plus de succès à l’international, Netflix, en bon leader de la SVOD, a choisi de produire ses propres séries originales européennes. En mai 2016, le lancement de Marseille a fait couler beaucoup d’encre : un scénario bancal, des acteurs décevants et des français trop exigeants, la série est notée à 4/10 sur SensCritique. Après ce premier échec, la firme américaine devait se relancer outre-Atlantique.

C’est désormais chose faite, grâce à la série Suburra: Blood on Rome qui séduit l’Italie. Préquel du roman et du film éponymes, Suburra désignait en premier lieu un quartier malfamé de la Rome antique, avant de devenir un terme plus générique synonyme de « pagaille infernale d’une métropole corrompue à tous les étages ».

La production originale de Netflix met en scène 3 jeunes hommes issus de différents milieux réunis par un intérêt commun : l’appât du gain. Sur fond de Mafia, trafic de drogues et corruption des politiques, le scénario reste peu audacieux, comme le souligne le site italien wired.it : Commissaire Montalbano, Romanzo Criminale et The Young Pope traitent déjà de sujets similaires, à savoir un triptyque Eglise-Mafia-Etat, bien propre au pays de Dante. L’intérêt de la série réside alors dans l’écriture très fine des personnages, sublimés par leurs interprètes. L’esthétique est également mise en avant : on découvre la ville de Rome sous son vrai visage, sans artifices touristiques, tranchant ainsi avec la représentation habituelle.

Pour les plus sceptiques, tentés de comparer Suburra: Blood on Rome à sa cousine napolitaine Gomorra, voire de l’accuser de plagiat, la presse italienne est formelle : on assiste bel et bien à un renouveau du genre. Amateurs des Sopranos, The Wire ou Broadwalk Empire, cette série est faite pour vous !

Sources : 

Courrier International
Paris Match Belgique
TVQC
Financial Times
The Decider
Critictoo
Tarbes 7
Konbini