Le réalisateur italien, coqueluche de tous les cinéphiles autoproclamés et dont le nom évoque quelque chose pour le grand public, ce qui est assez rare lorsque l’on évoque les réalisateurs transalpins, va bientôt faire son retour dans les salles – quatre ans après l’acclamé Habemus Papam – avec Mia Madre.
Che racconta Mia Madre ?
Le film raconte l’histoire d’une femme de 40 ans dont la mère est mourante et dont la fille traverse les tourments de l’adolescence et de ses premières amours. Cette femme, Margherita, doit donc faire face à une réalité terrible, sa mère ne guérira pas, tout en essayant de continuer à mener sa trépidante vie de réalisatrice – John Turturro y apparaît comme un acteur américain (déjanté) jouant dans son film – de mère, et de fille.
Thème lourd, traitement léger.
A l’inverse du film français tel qu’on pourrait le caricaturer où Louis Garrel fumerait cigarette sur cigarette dans une cuisine en évoquant cette chienne de vie et son désespoir insurmontable à l’idée de voir partit sa mère qui pourtant ne lui avait jamais suffisamment dit qu’elle l’aimait, Nanni Moretti traite avec sensibilité et humour un sujet grave. Ce qui montre une certaine cohérence avec son précédent film Habemus Papam dont le sujet n’était pas forcément plus léger : l’angoisse de l’Homme face au divin et au poids de la charge mais dont le traitement était là encore très drôle et d’une sensibilité touchante.
Pour rappel, la bande-annonce d’Habemus Papam : Habemus Papam
Pour un cinéma italien vivant, traitant intelligemment et avec talent de sujet lourd, il faudra aller voir Mia Madre en salles le 2 décembre 2015.
Mia Madre – Nanni Moretti