La mention « disparu(e) », une photo en noir en blanc qui interpelle, un nom et un numéro : vous avez peut-être aperçu de mystérieux avis de recherches dans les rues depuis quelques jours…Il s’agit en fait d’une campagne de communication lancée par les intermittents. Si vous appelez le numéro mentionné en dessous des caractéristiques (taille, couleur des yeux, profession) de la personne affichée, vous tomberez sûrement sur le répondeur d’une mystérieuse personne qui ne vous rappellera pas. C’est parce qu’en réalité, aucune disparition ne correspond vraiment à un avis de recherche. Ces affiches, placardées à Paris, Lille, Lesquin, Poitiers, Niort, Rouen, La Rochelle, affichent le même numéro et des professions correspondant toujours à des métiers du spectacle…
Pour protester contre la réforme, ils ont voulu frapper fort en sensibilisant les citoyens à leur situation précaire, mais se sont surtout attiré des ennuis. En effet, les familles de véritables disparus en ont été outrées et les autorités se réservent le droit de poursuite en justice face à ces dénonciations de crime ou délits imaginaires. Pascale Barthany, vice-présidente de l’ARPD (Assistance et recherche de personnes disparues) s’étrangle : ” Cette histoire est complètement aberrante, indigne d’une profession, il faut que ces abrutis s’arrêtent tout de suite. Je peux vous dire que les familles sont hyper en colère.”
Personne ne s’est prononcé publiquement sur le sujet même s’il semblerait qu’il s’agisse d’un groupe d’intermittents des arts de la rue. Cette étrange campagne prendra fin autour du 25 octobre. Malgré l’échec de cette action, me mouvement ne semble pas faiblir et la liste des initiatives entreprises continue à prendre de l’ampleur, sous toutes ses formes.
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