Christie’s: “La toile de Monet, représentant une meule de foin dans un champ, est l’une des rares œuvres de sa série à être encore détenues par des collectionneurs privés (les autres étant pour la plupart au Musée d’Orsay, au Metropolitan Museum, ou à l’Art Institute de Chicago)”.
Jamais on aura autant payé pour du foin… 40 millions d’euros, c’est la mise à prix proposée pour le célèbre tableau « Meule » de Claude Monet. La maison de vente aux enchères Christie’s se chargera de la vente le 16 novembre prochain à New York. Mais avant de trouver son acquéreur l’œuvre s’offre actuellement un voyage d’exhibition autour du monde : New York, Londres et.. Hong-Kong, où les œuvres de l’impressionniste Français sont particulièrement cotées. Christie’s espère encore battre un record avec cette vente :
En juin 2008 chez la société Londonienne, l’adjudication de l’œuvre « Le bassin des Nymphéas » s’est faite à 51,7 millions d’euros (œuvre estimée entre 22 et 30 millions d’euros). L’identité de l’acquéreur, pour ce dernier record, n’avait pas été dévoilée, mais on sait que les enchères se sont envolées ces dernières années pour les œuvres de Monet et des impressionnistes chez les collectionneurs Asiatiques.
Initialement, si les acquéreurs chinois assistaient en masse aux ventes à Paris et Londres (essentiellement), c’était avant tout par volonté de se réapproprier leurs histoires. A la fin du II° siècle et jusqu’au milieu du XX°, Français et Européens avaient acquis un nombre considérable de pièces et œuvres d’art chinoises lorsqu’ils ont vécu en Chine ou dans l’ancienne Indochine, achetant à moindre prix aux marchands Chinois. Les pièces, longtemps restées chez les familles Européennes sont rachetées ces dernières années à prix d’or par les Chinois qui font ainsi bondir les enchères dans les salles de vente Européennes (tendance marquée depuis 2010).
Aujourd’hui ces acquéreurs sont des coutumiers des salles de Sotheby’s et Christie’s, ils représentent le premier segment de clientèle chez les maisons de vente pour l’art impressionniste Européen, et non plus seulement pour l’art Asiatique. La crise de 2008 ayant considérablement ralenti les ventes d’art auprès des collectionneurs Américains et Européens. Les « nouveaux riches » Chinois qui ont fait fortune dans le commerce, l’industrie ou l’informatique considèrent l’art pictural comme un véritable investissement, dépensant par millions pour acquérir une partie de notre patrimoine d’impressionnistes.
Il y a 125 ans le tableau « Meule » fut acquis par le marchand d’art Knoedler, qui le rapporta aux Etats-Unis.. Dans un mois, l’œuvre partira-t-elle pour la Chine ?
SOURCE :
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20101225-chinois-font-bondir-encheres-le-marche-parisien-art