Il semblerait que, de semaine en semaine, l’actualité des arts de la rue se fasse toujours plus intense. Cette semaine, deux gros événements ont marqué l’actualité : la Nuit Blanche 2014 (samedi 4 octobre) a été l’occasion de découvrir de nombreux street artistes internationaux, et l’ouverture de l’exposition « Street Art, l’art de l’innovation » à la fondation EDF, qui est pour nous l’occasion de rencontrer Zves, inventeur du reverse graffiti.
Si la Mairie de Paris semble comprendre les enjeux d’intégrer le street art à la Nuit Blanche, certaines municipalités ne sont pas tout aussi ouvertes : la ville de Clacton-On-Sea (Royaume-Uni) a effacé une œuvre de Banksy estimée à 511 000€. De plus, malgré le fait que le street art remplit un rôle de vecteur social, de nombreuses tensions apparaissent dans les quartiers où sont peintes de grandes fresques (hausse de l’immobilier, boboisation, etc.). Le street art serait donc victime de son succès.
Le Journal des Arts s’interroge par ailleurs cette semaine sur le paradoxe soulevé par le succès du street art : tout en leur permettant d’acquérir une reconnaissance, ne détruit-il pas leur caractère rebelle et antisystème ? Les Inrocks s’interrogent également sur « l’industrialisation » du street art. En parallèle, Télérama semble estimer que loin d’appauvrir cette forme d’art, son succès le rend encore plus accessible et lui permet de se régénérer en trouvant de nouveaux terrains et de nouvelles inspirations, comme en témoigne Edouardo « Kobra », street artiste brésilien.
http://www.culture.fr/Actualites/Musee-Expos/Nuit-Blanche-2014-a-Paris
http://www.telerama.fr/scenes/la-nouvelle-vague-du-street-submerge-nuit-blanche,117287.php
http://www.lemouv.fr/diffusion-zevs-street-artist
http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_6071
http://www.lesinrocks.com/2014/10/02/actualite/street-art-industrie-lourde-11527553/
http://www.telerama.fr/scenes/le-street-art-un-succes-planetaire,117485.php