Les 20 ans de PARIS #PHOTO: Quel avenir pour la #photographie ?

À l’occasion de ses 20 ans, Paris Photo, l’une des plus grande foire internationale de photographie, a sorti le grand jeu: tous les grands maîtres étaient présents, et, en tout, 1255 artistes (contre 500 il y dix ans !) ont été exposés lors de la foire ! Beaucoup d’artistes donc, beaucoup de photographies et moins de “petits jeunes” que ce que pourrait laisser croire la philosophie initiale de la foire. Paris Photo, “une manifestation consacrée à la photographie d’art en Europe” et mettant en avant les jeunes talents et l’innovation. Effectivement, Paris Photo a cette année rassuré ses collectionneurs et acheteurs. “Il y a maintenant trop de photographies et puis tout le monde fait de la photographie. Donc, il y a surdose”, explique la galeriste Françoise Paviot. Les collectionneurs sont perdus face a un trop plein d’offre, de prix de la jeunesse, et retourne donc à ce qu’ils connaissent et surtout, à ce qui perdure dans le temps, à la fois en terme de “qualité du tirage ou dans la réflexion qui sous tend l’oeuvre”.

Si Paris Photo ne met clairement pas à l’honneur les photographes du XXIème siècle, on peut pourtant observer un double mouvement de retour aux pratiques anciennes et d’explorations novatrices. Plusieurs tendances se dessinent. Comme pour retranscrire la fragilité et la constante évolution de la société actuelle, l’abstraction, le géométrique et la composition sont présents dans les travaux les plus récents. Est-ce un retour aux sources que de revenir au noir et blanc, aux procédés anciens et aux petits formats, c’est-à-dire d’imiter les tirages d’époque ? Est-ce une tentative de fuite du réel que de transformer les visages humains en les remplaçant par un semblant de fraises tagada, des formes géométriques ou encore par de grossiers traits colorés ?

Structure en trois dimensions, Denise Bellon

Structure en trois dimensions, Denise Bellon

Julie Cokburn

Julie Cokburn

Maren, Sibylle Bergemann, Berlin, 1989

Maren, Sibylle Bergemann, Berlin, 1989

 

Year Two - Tourmaline (Octobre) 7, Garry Fabian Miller, 2007

Year Two – Tourmaline (Octobre) 7, Garry Fabian Miller, 200

Th Great Pyramid and the Great Sphinx, Francis Frith, 1858

Th Great Pyramid and the Great Sphinx, Francis Frith, 1858

 

 

 

 

 

 

 

 

Quoi qu’il en soit, cette 20ème édition et sa célébration des pratiques anciennes remet en cause la démocratisation de la photographie: toute personne ne peut-elle pas aujourd’hui devenir photographe ? Toute personnes n’est-elle aujourd’hui pas photographe ? Cet éloge de “l’amateurisme comme oeuvre d’art”, accéléré par la présence des réseaux sociaux, ne fait rien d’autre que de relancer les dés et de laisser planer un doute sur l’évolution de la photographie en tant qu’art dans notre société contemporaine.

 

 

Source:

http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2016/11/15/article/159926527/decryptage-de-paris-photo-2016/

http://www.telerama.fr/sortir/en-2016-quel-avenir-pour-la-photographie,150025.php

http://www.parisphoto.com/paris

 

 

Crédits photographie image à la Une: Julie Cokburn

Laisser un commentaire