#Le Vinyle, une renaissance durable ?

En 2016, les ventes de vinyles atteignent un record pour croître de 53% par rapport à l’année 2015. Le retour de l’objet est assez progressif et représente 8% du CA des ventes physiques de l’industrie musicale (selon le rapport de la production musicale en 2017). Le vinyle n’a jamais disparu mais sa perception et son utilisation sont différentes, et ce en partie grâce à l’évolution du numérique. En effet, le vinyle apparait comme un objet de qualité audio et fait renaître l’envie de possession de l’expérience musicale en décalage avec la dégradation d’écoute du streaming et l’expansion de l’abonnement en ligne.

« De nombreux fichiers de musique numérique et les services de streaming diffusent des sons qui sont en fait assez pauvres, en raison de leur compression. Le vinyle produit un son beaucoup plus complet, qui équilibre les quiets et les louds, » selon Chad Jacobsen, ingénieur son en chef du département de musique de l’Université de l’Iowa (Etats-Unis).

Il est tout de même bon de se rappeler que le passage du vinyle au Compact Disk avait pour argument une meilleure qualité d’écoute et une plus longe durée de vie du bien… A l’heure de la chute de ce dernier support les majors du disque doivent se réadapter à une hausse de la demande et aux exigences du pressage. En témoigne l’erreur de pressage de Columbia Records des vinyles européens de Lemonade (dernier album de Beyonce) qui contient en Face A la première partie de l’album et en Face B un album punk.

A l’instar du marché du neuf, le marché de l’occasion connaît un fort développement via l’émergence de plateformes de distribution spécialisées (Catawiki, Diggers) et les offres des distributeurs comme Amazon et la Fnac. Symbole de cet amour renaissant pour le vinyle de collection, la deuxième vente aux enchères de Radio France du 23 septembre a connu un franc succès avec 10 000 exemplaires vendus pour un total de 158 000 euros récolté. Plus qu’un effet de mode le vinyle deviendrait-il un objet dans lequel investir ? A titre d’exemple, l’album emblématique des Beatles, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, aurait été vendu pour environ 2 € ou 3 € à son lancement, alors qu’en 2017, la pochette à elle seule pourrait générer 78 000 € selon une étude de Record Collector Magazine.

La collection oui ! L’innovation aussi…

Ce marché en renaissance encourage l’innovation et créer un phénomène de mode qui pourrait changer les habitudes d’écoute de manière durable. Ainsi, le premier vinyle connecté de Wax Taylor créé par la start up Revive sera présenté au Festival Son et Image au Novotel Paris Tour Eiffel le 14 et 15 octobre. Le concept ? Accéder aux contenus et informations annexes via son smartphone connecté au vinyle (tracklist, paroles, spectacles à venir), profiter d’une pré-écoute et télécharger la version digitale de l’oeuvre. Aujourd’hui il est aussi possible de monter sois-même sa platine vinyle portable grâce à la Start-Up Spinbox… A bon entendeur.

Innovation ou collection, alors on investit ?

Camille Ratto.

Sources :

– Une industrie en Boom, le succès des ventes radio France

http://www.lefigaro.fr/services/catawiki/2017/10/03/06020-20171003ARTWWW00108-pourquoi-les-experts-conseillent-ils-de-commencer-a-investir-dans-le-vinyle-a-l-ere-du-numerique.php

http://www.radiofrance.fr/espace-pro/espace-presse/communiques-de-presse/2017/09/record-pour-la-2e-vente-aux-encheres-de

http://www.rollingstone.fr/vinyle-phenomene-de-mode-ou-tresor-de-son/

-Les Majors dépassé par l’évolution

http://www.numerama.com/pop-culture/290760-lindustrie-du-mauvais-vinyle-a-encore-frappe-une-face-du-dernier-beyonce-est-un-album-punk.html

Les Innovations :

– http://fr.ubergizmo.com/2017/09/26/disque-vinyle-connecte.html?inf_by=59d49e29681db8ad628b4638

– https://www.tsugi.fr/ecouter-un-disque-et-le-manger-les-vinyles-oreo-sont-arrives/

– http://www.ufunk.net/gadgets/spinbox-diy-turntable/

– http://www.lavoixdunord.fr/222895/article/2017-09-24/un-espace-vinyle-la-bibliotheque-duquesne

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