Pro bono : mettre ses compétences au service d’acteurs de l’intérêt général #mécénat #bénévolat

Donner du sens à votre métier compte pour vous ? Et si vous mettiez vos compétences professionnelles en droit, stratégie, finance, ou encore marketing à disposition d’acteurs de l’intérêt général ?
Cette pratique -à la croisée des logiques de bénévolat et de mécénat- s’appelle le pro bono, en référence au latin pro bono publico : « pour le bien public ». Elle peut prendre 2 formes distinctes :
– le bénévolat de compétences, lorsqu’un individu met à disposition d’une association son savoir-faire lors d’une mission ;
– le mécénat de compétences qui consiste en la mise à disposition par l’entreprise d’un salarié volontaire durant son temps de travail au profit d’une œuvre d’intérêt général.

 

Afin de comprendre les besoins des associations et organisations de l’Economie Sociale et Solidaire, évaluer le fonctionnement actuel du don de compétences et estimer son potentiel de développement en France, une grande étude a été menée l’an dernier par Pro Bono Lab et ses partenaires, qui viennent d’en publier les résultats.

Voici les principales données à retenir :

  • 84% des acteurs de l’intérêt général expriment un besoin en compétences dont ils ne disposent pas en interne, et 75% d’entre eux perçoivent le pro bono comme une réponse pertinente pour répondre à ces besoins, bien qu’ils estiment la pratique encore peu répandue.
  • En réalité, si le terme pro bono est peu répandu, sa pratique l’est beaucoup plus : 3 français sur 10 ont déjà mis leurs compétences à disposition d’associations ou de personnes en difficulté, et 51% des français se déclarent intéressés pour le faire.
  • La plupart des responsables d’entreprises interrogés pensent que leur soutien à l’engagement citoyen va augmenter dans les 3 prochaines années, notamment par un maintien ou une hausse desbudgets dédiés au mécénat de compétences. Et ce n’est pas tout : 1 tiers des entreprises qui ne le pratiquent pas encore pensent qu’il sera mis en place à un horizon de 3 ans.

Comment expliquer cet engouement ?

Alors que les difficultés de trésorerie sont de plus en plus fréquentes pour les acteurs de la culture, du social ou de l’éducation, on remarque que la quête de sens au travail et le besoin de se sentir utile à la collectivité en s’impliquant autour d’expériences porteuses de sens prend une importance croissante. Par ailleurs, l’épanouissement personnel des collaborateurs via le mécénat de compétences est, par ricochet, positif pour l’entreprise dans la durée : collaborateurs plus motivés et efficaces, constitution de nouveaux réseaux avec des acteurs locaux… Le potentiel de cette pratique est donc énorme.
Selon  le dernier baromètre Admical-CSA le mécénat de compétences a atteint 420 millions d’euros en 2015 soit 12 % du budget global du mécénat d’entreprise. Cette pratique semble donc promise à un bel avenir.

SOURCES :

http://www.fundraisers.fr/actualite/mecenat-de-competences-un-tiers-des-francais-en-font-sans-forcement-le-savoir%E2%80%A6

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/03/le-mecenat-de-competences-a-le-vent-en-poupe_5007560_3234.html#6t1BExGK3suZ4sDG.99

http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/mecenat-dentreprise-la-vogue-du-partage-32065/ http://www.pro-bono.fr/2016/09/panorama-du-pro-bono-2016/

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