Le prix Nobel de littérature décerné à la biélorusse Svetlana Alexievich

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« C’est une récompense non seulement pour moi, mais aussi pour notre culture, pour notre petit pays qui a toujours vécu comme entre des pressoirs. »

Voilà ce qu’a déclaré la Biélorusse Svetlana Alexievich après s’être vue décerner le prix Nobel de littérature ce jeudi 8 octobre. Ecrivaine engagée née en 1948 en Ukraine à l’époque où le pays était sous la coupe de l’URSS de Staline et opposante au régime biélorusse, elle est l’auteure de sept ouvrages à la frontière entre littérature et documentaires, dans lesquels elle dénonce la guerre, les violences et les mensonges de l’histoire.

Sa première publication en 1985, La guerre n’a pas un visage de femme sur la Seconde Guerre mondiale, dénoncée comme «antipatriotique, naturaliste, dégradante» mais soutenue par Mikhaïl Gorbatchev est un best-seller. La même année, elle publie Derniers témoins, courts récits de vie d’hommes et de femmes ayant grandi dans les années 1940.

Aujourd’hui, bien que ses relations soient difficiles avec le régime du président biélorusse Alexandre Loukachenko, ce dernier s’est dit « content » de l’obtention du prix Nobel par Svetlana Alexievich.

Elle est la première femme de langue russe à recevoir cette récompense.

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