Merci pour ce moment devient un véritable cas d’école pour le secteur de l’édition papier et numérique, notamment sur les questions de piratage. En effet, avant même la mise en vente d’une version numérisée officielle, un fichier PDF et un fichier ePub circulaient, que ce soit sur les réseaux Torrent (partage de films/documents par les internautes), en téléchargement direct grâce aux moteurs de recherche ou emails reçus, ou via Scribd (lecture en streaming). Ainsi, après environ 3 semaines de commercialisation, on décompte environ :
- 450 000 exemplaires vendus en papier
- 25.000 vendus en format numérique
- 50.000 téléchargements illégaux
Ce dernier chiffre impressionnant et sans précédent des téléchargements pirates serait dû d’abord à une rupture de stock de l’édition papier (les librairies n’ayant pour la plupart pas su anticiper l’engouement autour de l’ouvrage), l’offre illégale complétant alors l’offre légale, mais aussi à l’accès de plus en plus facilité aux contenus illégaux pour les livres numériques également (quelle part de responsabilité des moteurs de recherche type Google dans ce résultat alarmant?)
De plus, à 20 euros le livre, les 450 000 ventes papier représentent un total de 10 millions d’euros sur un marché mensuel du livre en France d’environ 225 millions d’euros : quelles conséquences pour les autres talents littéraires qui auraient pu être mis en lumière lors de cette rentrée ?
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-110393-leffet-bonemine-1046106.php
http://www.lefigaro.fr/livres/2014/09/03/03005-20140903ARTFIG00134-les-dessous-du-livre-evenement-tire-a-200000-exemplaires.php
Autre enjeu crucial : les 20 ans du géant Amazon permettent de reconsidérer les dangers que le groupe représente pour le secteur de l’édition, notamment concernant la loi Lang du prix unique du livre.