Le 3 Septembre 2015, la Société Civile des Auteurs Multimédia (SCAM), société de perception et de répartition de droits d’auteur, publiait, dans une étude alarmante (Photojournaliste : une profession sacrifiée), un état des lieux du photojournalisme en France.
Le 23 Septembre 2015, World Press Photo, l’Université d’Oxford et le Reuters Institute présentaient The State of New Photography, résultat d’une enquête conduite auprès de 1500 photographes dans 100 pays.
Ces deux rapports s’inquiètent de la paupérisation de la profession et révèlent la dégradation économique du secteur. La crise de la presse et la révolution numérique ont lourdement affecté la photographie : concurrence des amateurs, difficulté à maîtriser la diffusion des œuvres sur le Net, baisse des commandes et de la rémunération mais aussi conditions de travail dangereuses régissent le quotidien des photojournalistes.
Malgré ce sombre bilan, la profession est loin d’être en voie de disparition : « il n’y a jamais eu autant de photographes et de belles photos », indique Béatrice de Mondenard, auteur du rapport publié par la SCAM. Face à cette mutation du secteur, le photoreporter doit faire preuve d’adaptation, de flexibilité et de polyvalence. Il faut trouver des sources de financement alternatif (le crowdfunding par exemple), exploiter de nouveaux supports et s’ouvrir à d’autres activités que la presse (photographie de mode ou de mariage par exemple).
Sources:
http://news.pixelistes.com/letat-du-photojournalisme-aujourdhui/
http://www.liberation.fr/ecrans/2015/09/05/photojournaliste-un-metier-ronge-par-la-precarite_1375629