L’art visuel, avenir de la musique ?

Tout semble les opposer.

La musique est un art de l’instantané, de la performance, un « spectacle vivant » alors que l’art visuel, ici plus particulièrement la vidéo, se crée dans le plus grand secret, entre soi. Le spectateur ne peut en voir qu’un résultat fini, immuable. Mais c’est sans compter les évolutions technologiques qui récusent peu à peu ces vérités-là.

La Philharmonie 2 de Paris (ancienne Cité de la Musique) a présenté les 9 et 10 octobre dernier deux soirées sous le nom de « Turbulences Numériques », où la musique avait rendez-vous avec l’écran et l’illustration. Il est difficile pour des artistes aux sensibilités et méthodes de travail différentes de marier leurs arts, sans que l’expression « mariage forcé » ne se lise sur les grimaces des spectateurs/auditeurs. Les œuvres programmées répondaient alors à cette problématique en s’efforçant de placer le travail de vidéo au centre de la prestation, et non limité à un « à-côté ». Entre alors en scène la notion d’art total. Nous pourrions citer l’œuvre Tempest (2012) qui fait déferler sur le plateau une tempête de pixels et de notes, porté par les deux artistes Franck Vigroux (musique électronique) et Antoine Schmitt (création vidéo).

Laisser un commentaire