L’anniversaire de nos disques cultes #Reissue

Mardi 18 octobre, Chuck Berry, légende du Rock N Roll, soufflait ses 90  bougies et a annoncé pour fêter cela la sortie d’un album en 2017. Il n’est pas le seul à nous avoir fait ce coup puisqu’en septembre dernier, le chanteur poète Leonard Cohen, dévoilait le jour de ses 82 ans un titre inédit tiré de son futur album. En réalité bon nombre d’artistes profitent de leur anniversaire pour annoncer un album, en publier un ou pour en rééditer un disque en particulier. Mais il arrive parfois que ce soit l’anniversaire de ces disques majeurs qui soit davantage mis en avant, plutôt que celui de leur interprète. En cela, 2016 a été remarquable dans la célébration des anniversaires symboliques de ces albums résolument culte.

Bien souvent ces anniversaires s’accompagnent d’un coffret collector (plus ou moins réussi), permettant d’en découvrir plus sur l’univers de l’album que ce soit à l’aide de photographies d’époque, de prises alternatives ou encore de morceaux retirés de l’original etc etc. Ainsi le 1er album des Ramones sorti en 1976 s’est vu gratifier pour ses 40 ans d’un coffret proposant 2 performances live enregistrées dans le mythique club  Roxy à New York, des photo, des démos et bien évidemment une réédition de l’album original en mono et en sono. Il faut croire que le Punk était à l’honneur en 2016 puisque Mercury nous a proposé une réédition anniversaire de deux concerts donnés par les Sex Pistols en 1972.

On peut toutefois se demander l’intérêt de tels coffrets qu’Hugo Cassavetti de Télérama juge « à la fois justifiés et superflus » Bien évidemment ces rééditions ont un intérêt économique pour les maisons de disques qui rallongent la durée de vie de ces albums, ce qui n’est pas rien quand on sait que depuis l’année dernière, comme nous l’apprend le Magasine TSUGI, les ventes du Back Catalogue des maisons de disques ont dépassé les ventes des nouvelles sorties.

Mais ses rééditions servent avant tout à combler les fans incommensurables de ces albums, ceux que le Monde décrit comme « des fans purs et durs, qui traquent les moindres notes, des collectionneurs, qui jugent l’exactitude des reproductions, des sources sonores, la remasterisation. Exigeants, avec un pouvoir d’achat suffisant pour dépenser entre 150 et 300 euros, selon les éditions, pour un objet de fière allure, à l’opposé des fichiers impersonnels de la musique dématérialisée. »

Enfin 2016 a célébré les 25 ans de deux disques appartenant au panthéon du rock (mais pas que), tous deux ayant connu des rééditions collectors cinq ans auparavant (pour leurs 20 ans donc), qui sont-elles même rééditées cette année. Il s’agit d’abord du Nevermind de  Nirvana et de sa célèbre pochette. A l’occasion des 25 ans de l’album le bébé de la cover, devenu grand, a même accepté de reprendre la pose, rebraquant donc les projecteurs sur l’albums, et provoquant ainsi un emballement médiatique autour de Nevermind.

Puis surtout le génial Screamadelica de Primal Scream fêtait lui aussi ses 25 ans. Ce disque majeur, issu de la collaboration (acidulée) du leader du groupe Bobby Gillespie’s avec le charismatique producteur Andrew Weatherall, marquait la rencontre du Rock et de l’Acid House au début des années 90, et ne semble pas avoir pris une ride, au point que le célèbre blog musical Pitchfork l’ait gratifié de son tampon Best Reissue.

Discographie Sélective (Spéciale Anniversaire)

The Ramones – Ramones – 1976

Beastie Boys – Licensed to Il – 1986

The Smiths – The Queen is Dead – 1986

Primal Scream – Screamadelica – 1991

Paperclip People (Carl Craig) – The Secret Tapes Of Dr. Eich – 1996

 

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