L’#adaptation live d’Akira : la non-pratique du #whitewashing à l’épreuve

Akira (1988)

Akira est une série de manga de science-fiction de 14 volumes sortis entre 1982 et 1990. Cette œuvre de l’auteur japonais Katsuhiro Otomo met en scène la mégalopole de Tokyo en proie à une Troisième Guerre mondiale et a permis d’aborder le traumatisme vécu par peuple japonais suite aux bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki en août 1945. En 1988, cette œuvre culte a bénéficié d’une adaptation en film d’animation par l’auteur lui-même et a reçu de très bons retour critiques.

Près de 30 ans plus tard, une adaptation live (avec prises de vue réelles) est évoquée et c’est le studio américain de la Warner Bros qui souhaite être aux manettes de cette production. Cette nouvelle adaptation remet en question l’usage de la pratique du whitewashing après les adaptations récentes et controversées des mangas Ghost in the Shell et Death Note.

Ce dernier, sorti en août dernier sur la plateforme de SVOD Netflix, a eu de très mauvais retours sur sa qualité et sur le choix fait des acteurs qui ne permettait pas d’être fidèle au manga japonais d’origine. Un manga écoulé à plus de 40 millions d’exemplaires et qui a connu de nombreuses adaptations japonaises à succès. La version proposée par Netflix a américanisé le film ne lui permettant pas de garder l’essence même du matériau d’origine et de faire, ainsi, une filiation réussie.
Pour ce qui est de Ghost in the Shell, les critiques négatives sont tombées quand l’actrice américaine Scarlett Johansson a été choisie pour incarner le rôle principal de cette adaptation mais, plus globalement, quand on se retrouve avec un casting composé principalement d’acteurs occidentaux pour jouer des personnages japonais. Ici encore, l’adaptation a perdu la force du manga et n’a pas su être audacieuse dans le choix de ses acteurs et de son réalisateur.

Pour ce qui est d’Akira et de son adaptation live, on peut comprendre les sceptiques craignant de voir un nouveau Death Note sortir sur les écrans. Néanmoins, rien n’est moins sûr. En effet, aucune date de sortie n’est évoquée pour le moment mais le réalisateur Taika Waititi est adossé au projet et ce possible choix peut rendre le sourire aux fans d’origine. En effet, le réalisateur néo-zélandais souhaite travailler avec des acteurs asiatiques peu connus du grand public. Au contraire des adaptations citées ci-dessus, le réalisateur souhaite être le plus fidèle au manga d’origine. Dans ces films, le néo-zélandais cherche à être le plus inclusif possible et on a pu voir cela à une petite échelle dans le troisième volet de la saga Thor (2017) dans lequel il a engagé des aborigènes pour les besoins du film du fait de la localisation de celui-ci en Australie.

Le whitewashing reste présent dans le secteur, mais des personnes influentes du secteur audiovisuel comme le réalisateur Taika Waititi peuvent permettre que des adaptations soient plus fidèles à l’œuvre d’origine ou que des films soient à la recherche d’une meilleure inclusion des populations concernée par l’oeuvre. Le réalisateur d’un blockbuster avoisinant un budget de plus de 150 millions de dollars peut donner des idées à des studios américains frileux et manquants d’audace dans la plupart de leur adaptations et/ou remakes. Une utopie ?

Sources :
https://heroichollywood.com/thor-ragnarok-taika-waititi-akira-remake/
https://www.cinemablend.com/news/1714049/who-taika-waititi-would-cast-in-an-akira-movie
https://www.melty.fr/akira-le-realisateur-de-thor-3-donne-sa-vision-pour-le-film-live-action-a625683.html
https://www.ecranlarge.com/films/news/1001645-taika-waititi-en-dit-plus-sur-la-facon-dont-il-adapterait-le-cultissime-akira

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