Avec son livre “Le Monde libre” parut ce jeudi 13 octobre, Aude Lancelin, ex-directrice adjointe de la rédaction de l’hebdomadaire L’Obs, dénonce la situation des médias.
Licenciée de l’hebdomadaire L’Obs, Aude Lancelin a décidé de dénoncer dans son livre une entente secrète entre les médias et les politiques, au détriment des journalistes et des lecteurs. Elle assure qu’elle n’a pas écrit pour régler ses comptes, mais pour alerter sur cette situation compliquée des médias, dans une France qui se définit comme libre d’expression.
Dans son livre “Le Monde Libre”, Aude Lancelin critique les personnes qui sévissent dans le monde de la presse : les intellectuels, les amis des rédactions, les patrons, qu’il ne faut jamais fâcher quand on est simple journaliste. Et parmi eux, François Hollande. En effet, le Président de la République s’occupe énormément de la presse : près de 30% de son temps est consacré aux journalistes, pour s’immiscer dans les affaires des éditorialistes et des rédacteurs. Elle a d’ailleurs affirmé : « Je pensais que François Hollande s’occupait de la Syrie, du chômage de masse, mais il semblerait qu’il s’occupe énormément des journalistes, de leur vie, de leur carrière, et de ce qu’il appelle ‘sa presse’, dont L’Obs fait partie. »
Aude Lancelin, licenciée en mai dernier, fut soutenue par toutes les sociétés des rédacteurs du groupe Le Monde, mais aussi 40 intellectuels pétitionnaires. En effet, à un an des élections présidentielles, François Hollande aurait souhaité (selon les soutiens de l’ancienne directrice adjointe de la rédaction) le licenciement de cette femme, connue notamment pour ses convictions radicales.
Alors, dans une période difficile dans le monde de la presse, et avec une montée en puissance de l’argent qui contrôle l’information, Aude Lancelin montre dans cette dénonciation une inquiétude, mais espère encore une prise de conscience.
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