#Financement au cinéma : l’Avance sur recette du #CNC et budget d’un film

Ce dimanche 27 octobre, le CNC a annoncé les résultats de la 4eme session de sa commission (qui s’est tenue les 6 et 13 octobre) décidant des avances sur recettes décernées à des projets de films.
La liste des projets sélectionnés ici : http://www.cnc.fr/web/fr/dernieres-actualites/-/liste/18/10455754

Mais qu’est-ce que l’Avance sur recette avant réalisation ?
En bref, il s’agit d’une des aides financières que propose le CNC sous conditions d’éligibilité, visant à soutenir la création et dans ce cas précis la production cinématographique. Elle s’adresse aux projets de film qui “ne peuvent sans aide publique trouver leur équilibre financier”, autrement dit, qui ne trouvent pas de financements.
Pour plus de précisions, et même pour voir à quoi ressemble un dossier de demande : http://www.cnc.fr/web/fr/avance-sur-recettes-avant-realisation

Qui dit financements dit postes de dépenses et sources de financements, ce qui nous amène à nous intéresser à la structure globale du budget d’un film, avec quelques différences d’un film à l’autre dues notamment au genre (fiction, documentaire, animation) et autres choix cinématographiques : les postes de dépenses peuvent varier en fonction des éléments qui composent le film et des métiers requis pour les réaliser.
Par exemple, le recours à plus ou moins d’effets visuels fera gonfler le budget, ce dernier pouvant aller des milliers aux millions d’euros :
Psychose (1960) – budget d’environ 700 milles euros
La Vague (2009) – budget d’environ 4.5 millions euros
Pirate des Caraïbes, la fontaine de Jouvence – budget d’environ 226 millions

Généralement (dans les devis, études, rapports du CNC ou autres institutions en lien avec la production cinématographique) la structure des coûts de production comporte 3 postes principaux de dépenses : les rémunérations (de l’ordre du tiers), le tournage et la technique (les deux tiers du budget rassemblés, le tournage pesant davantage que la technique).

Chacun de ses postes se déclinent ensuite en une succession de sous-postes de dépenses.
Les rémunérations concernent Droits artistiques, Personnel, Producteur, Interprétation, Charges sociales ; la technique regroupe Moyens techniques, Pellicules et laboratoire ; et le tournage : Décors et costumes, Transports, défraiements et régie, Assurances et divers.
Chacune de ces catégories regroupant encore plusieurs lignes de budget. Par exemple, l’interprétation concerne en fait la rémunération des rôles principaux, des rôles secondaires, des petits rôles, doublures et figuration, du personnels musique ou autre personnel.

C’est face ces nombreux postes de dépenses en production, qu’un projet peut rencontrer des difficultés à assurer son financement, et c’est pour cela que des aides, par l’Etat, les Régions et collectivités, ou autres établissements publics comme le CNC, sont organisées dans le but de promouvoir certains projets, souvent selon une ligne éditoriale et des critères d’éligibilité.

Comme autres sources de financement, les producteurs peuvent aussi chercher du côté des Sofica, des distributeurs (qui donnent des avances au producteur, appelées « minimum garanti »), ou des chaînes de TV (qui en France, ont une obligation légale d’investir dans la production cinématographique).

 

Autres sources :
http://rue89.nouvelobs.com/2013/01/12/au-fait-comment-finance-un-film-238229

 

 

 

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