E-sport : phénomène national
Le premier baromètre France Esports réalisé par Médiamétrie a dévoilé le 26 septembre 2018 le nombre de consommateurs eSport : 5,07 millions en France. On dénombre 2.02 millions de joueurs réguliers avec une représentation majoritaire de la tranche des 35-49 ans : 33%.
Exit l’image du gamer solitaire reclus dans sa chambre, les consommateurs et pratiquants d’eSport sont des personnes sociables et ont des activités variées en dehors du jeu comme nous le montre ce graphique.
“Les jeux vidéo font partie intégrante des pratiques culturelles des Français. Nous travaillons en étroite collaboration pour faire de l’eSport, une pratique sportive”, relève Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, en charge du Numérique, invité de marque de ce premier baromètre. Tout cela laisse présager que l’écosystème eSport aura une importance croissante, néanmoins seul quelques avantagés peuvent se vanter de pouvoir en vivre : seulement 150 à 200 joueurs obtiennent des prestations rémunératrices.
E-sport : Un Marché florissant
Avec 34 millions de gamers en France capables de remplir les salles en quelques minutes, l’e-sport se positionne comme un levier stratégique de développement pour les marques et les organisateurs d’événements en quête de nouveaux publics. « L’e-sport est un marché important et en croissance exponentielle, souligne Nicolas Dupeux, directeur général de l’AccorHotels Arena. En 2016, il y avait 2,1 milliards de gamers dans le monde, selon une étude de Newzoo. Les marques s’y intéressent car ce sont les consommateurs de demain. » AccorHotels Arena en est bien conscient et compte bien capitalisé sur ce marché. Après avoir accueilli 19000 fans durant deux jours en 2017 lors du tournoi de qualification européen de League of Legends, l’enceinte de Bercy compte capter quatre à cinq événements de ce type chaque année.
Ce constat est partagé par le groupe Barrière qui cherche à en profiter pour accroître l’activité de ses casinos à l’instar des matchs de boxes, et pour cause 90% des spectateurs du Tout 2017 sont passés par le casino. « Le marché est en pleine structuration, il y a des places à prendre, souligne Jean-François Royer. Tout est encore à écrire. »
E-sport : Nouvelles formations, un phénomène à suivre
Le phénomène eSport s’exprime aussi dans l’éducation avec l’ouverture successive de formation supérieures à l’eSport :
L’université de Shaffordshire vient de lancer un cursus dédié au business et à l’organisation d’évènements eSport. Avec sa facture annuelle de 9 250£, les étudiants ont trois années pour apprendre les tenants et les aboutissants d’une industrie encore naissance, et pour – à terme – organiser ses propres compétitions.
Annoncé depuis mars, la première promotion du Gaming Campus à Lyon va être lancée avec pour objectif de former 105 étudiants aux métiers de l’industrie du jeu vidéo. 86 étudiants seront formés au business du jeu vidéo et pour les 19 élèves restants, c’est vers la filière eSport : la Gaming Academy dont le but est de former les athlète sportif et les influenceurs de demain.
Ce phénomène touche même l’éducation secondaire au Canada : en partenariat avec l’Académie Esports de Montréal (AEM), l’école secondaire Édouard-Montpetit ajoutera un nouveau programme à ses offres, en proposant un cursus sur le sport électronique suivant la même structure qu’un programme sport-études classique.
Phénomène à suivre ?
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http://www.gameblog.fr/news/78567-etude-esport-5-millions-de-consommateurs-et-des-pratiquants-
https://gamewave.fr/esport/les-premieres-statistiques-de-l-esport-en-france/
http://www.strategies.fr/actualites/marques/4017469W/l-e-sport-muscle-son-jeu.html
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1124830/sports-electroniques-esports-etudes-ecole-edouard-montpetit-canada-quebec-montreal https://lecafedugeek.fr/gaming-campus-industrie-jeu-video/
https://www.rds.ca/esports/edouard-montpetit-se-lance-dans-l-esports-etudes-1.6401613