#Droit de la culture: plagiat

Supreme-Court

 

La Cour suprême du Canada a donné raison aujourd’hui à un dessinateur québécois qui se battait depuis près de 20 ans contre le plagiat de son oeuvre, un dessin animé à succès,Robinson Curiosité devenu Robinson Sucroë.

Comme deux autres instances depuis 2009, la Cour suprême a reconnu à l’unanimité que les droits d’auteur du dessinateur et scénariste Claude Robinson avaient été violés par plusieurs sociétés et personnes, dont le créateur français de séries télévisées pour enfants Christophe Izard, père de L’île aux enfants et du dinosaure orange Casimir.

La Cour suprême a accordé quelque 4,4 millions de dollars canadiens (3 millions d’euros) à Claude Robinson, correspondant aux dommages-intérêts, aux profits qu’il n’a pas tirés et aux honoraires extrajudiciaires qu’il a encourus. C’est moins que ce qu’un tribunal de première instance lui avait consenti, mais beaucoup plus que la Cour d’appel du Québec en 2011.

Quelle est la définition du plagiat ?

  • s’approprier le travail créatif de quelqu’un d’autre et de le présenter comme sien;
  • s’accaparer des extraits de texte, des images, des données, etc. provenant de sources externes et les intégrer à son propre travail sans en mentionner la provenance;
  • voire résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses propres mots, mais en omettant d’en mentionner la source.

 

Pourqui plagier ?

  • On peut s’auto-plagier : on se foule pas, soit, mais au moins, c’est de notre cru.
  • Plagier c’est le succès assuré : si l’on plagie, ça signifie qu’onn a trouvé ça quelque part. Si on l’a trouvé quelque part, c’est que c’est un tant soit peu connu. Si c’est connu, c’est que ça eu du succès. S’il y a eu du succès, il n’y a pas de raisons pour que ça s’arrête.
  • Le plagiat permet d’améliorer sa subtilité : ce qui pourra vous être utile dans d’autres domaines tels que le babyfoot et le bilboquet. En tant que plagieur digne de ce nom, il faut maîtriser l’équilibre délicat entre le recopiage et l’adaptation. Attention tout de même à ne pas trop s’éloigner du recopiage car cela aurait un double effet pervers : mise à contribution du cerveau et, pire sans doute, le risque de ne plus être considéré comme un plagieur. Echec retentissant.
  • Plagier c’est tromper : puisque certains n’ont pas de femme, le plagiat est une manière alternative d’en tromper un maximum en une seule fois. Une efficacité redoutable.

 

Comment éviter de plagier ?

Citer systématiquement vos sources n’est possible que si vous prenez l’habitude de les noter au fur et à mesure ! Notez également qu’attendre la dernière minute pour préparer un exposé soumet à une tentation forte de plagier d’autres sources.

 

Et globalement :

  • accorder crédit à l’auteur et toujours mentionner la source de l’information
    • quand on fait référence à l’idée, à l’opinion ou à la théorie d’une autre personne
    • quand on utilise des données, des graphiques, des illustrations, etc. originaux
    • quand on cite textuellement les paroles de quelqu’un ou des extraits de documents écrits
    • quand on les exprime en d’autres mots.
  • bien distinguer ses propres idées de celles des auteurs dont on s’inspire;
  • savoir planifier son travail pour éviter en fin de parcours de manquer de temps et de se contenter de faire un collage de ses notes de lecture;
  • prendre en note tous les éléments qui permettent d’identifier la source d’où est tirée l’information: nom de l’auteur, titre du livre ou de l’article, titre du périodique, volume, numéro, mois de publication s’il s’agit d’un périodique, année de publication, page(s);

identifier par des guillemets (« ») les citations tirées de la documentation.

 

Source :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/23/97001-20131223FILWWW00684-quebecfrance-plagiat-confirme-18-ans-apres.php

http://plagiat.ec-lille.fr/FAQ_Plagiat.htm

http://www.topito.com/top-bonnes-raisons-plagier

 

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