Chantal Akerman, une réalisatrice reconnue dans le milieu du cinéma indépendant, s’est éteinte il y a déjà une semaine. La cinéaste était de confession juive et le traumatisme du déportement de sa mère à Auschwitz se retrouve dans ses œuvres.

Inspirée des films de Jean Luc Godard, Andy Warhol, et d’autres, Chantal Akerman adopte un style particulier : des plans fixes ainsi que des panoramas et des travellings lents. La réalisatrice tente d’analyser le comportement humain et notamment le rapport entre le sexe l’amour et l’argent ainsi que le temps et l’ennui.

A titre d’exemple, un de ses plus grands succès est un film qui traite sur la façon de s’organiser quotidiennement dans le but de ne laisser place à aucun temps libre, évitant ainsi, le sentiment d’angoisse et de peur.  Ce long métrage est inspiré du courant américain hyperréaliste des années 1950 qui consiste à réaliser une œuvre qui soit le plus proche de la réalité. Dans son film, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, Chantal Akerman nous donne une illusion du temps réel. L’hyperréalisme, le temps, la réalisation de tâches domestiques, l’angoisse, l’exil, le drame sont des thèmes récurrents dans ses œuvres et qui sont nourries par l’histoire dramatique de sa famille déportée.  

Depuis la mort de sa mère en 2014, Chantal Akerman souffrait de dépression. Après un an d’hospitalisation, l’artiste s’est donné la mort le 5 octobre 2015. De nombreux cinéastes lui rendent aujourd’hui hommage tel que Todd Haynes et Gus Van Sant qui qualifient son influence comme étant essentielle. Bien que peu connue du grand public, elle aura révolutionné l’art moderne et fortement influencé le cinéma indépendant.  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Akerman

http://www.lesinrocks.com/2015/10/06/cinema/deces-de-la-cineaste-chantal-akerman-figure-de-proue-du-cinema-moderne-11779265/

http://next.liberation.fr/culture-next/2015/10/06/chantal-akerman-faisait-des-films-avec-sa-chair-sa-peau-sa-vie_1398256