Côté spectacle vivant, les intermittents poursuivent leur mobilisation…

Nouvel appel à la grève des intermittents le 1^er octobre! La commission reprend aujourd’hui ses travaux et prévoit une réunion le 2 octobre sur le dossier de l’assurance-chômage des intermittents. Mais qui sont-ils ?

Par « intermittent », on ne désigne ni un métier, ni un statut. Il s’agit en fait d’un régime datant de 1936 et permettant d’embaucher une personne en « contrat à durée déterminée « d’usage », c’est-à-dire pouvant être de courte durée et surtout renouvelable sans limite (ce que ne permet pas le CDD), alternant périodes de contrat et périodes d’indemnisation grâce à l’assurance-chômage. On le retrouve principalement dans le secteur du spectacle et il représentait en 2011 254 394 salariés (chiffre en forte croissance face à des revenus stables voire décroissants…). Aujourd’hui, pourquoi reparle-t-on de leur régime ? Depuis le 22 mars, un accord a été signé par les syndicats et le patronat pour une nouvelle convention sur l’assurance-chômage. Cette nouvelle a eu un effet de bombe qui s’est fait entendre par-dessus tout chez les intermittents du spectacle, perturbant un à un tous les festivals de l’été (pour des raisons similaires, ce débat avait commencé lors d’un précédent conflit en 2003).

A l’heure actuelle, les intermittents ne sont pas satisfaits par le dispositif déjà désapprouvé en 2003 car il ne considère pas toutes les heures travaillées mais aussi parce qu’il remet en cause leurs conditions de cotisations sociales ou encore de droit au chômage. Cette réforme est d’autant plus menaçante qu’elle s’étendra au-delà des salariés du spectacle puisque ce régime permet de prendre en compte et de compenser une activité parfois précaire, aléatoire et comportant des risques, ce qui est sur le point de se généraliser et d’affecter d’autres secteurs.