#Ciné : Sommes-nous des consommateurs de contenus culturels ?

Fleur Pellerin

Fleur Pellerin s’est exprimée aux 24e Rencontres cinématographiques de Dijon. A cette occasion, les représentants du cinéma on été choqué par le vocabulaire très économique employé par la Ministre de la Culture et de la Communication. Les producteurs et réalisateurs présents à Dijon sont sûrement plus habitués à parler de “spectateurs” et d'”œuvres” plutôt que de “consommateurs”, et de “contenus”. Cet exemple montre l’ambiguïté de la culture : les logiques créatives et économiques coexistent, mais ne peuvent être placées au même niveau. En effet, les questions économiques gravitent autour de la création, cette dernière constituant le cœur même de la culture.

La Ministre préconise l’utilisation d’un algorithme permettant de proposer des sorties culturelles sur le principe de “vous avez aimez ceci, alors allez voir cela”. Mais le risque est de tendre vers une culture dominante de plus en plus uniformisée, et relève davantage d’une politique commerciale qui ne permettrait pas d’ouvrir sur la diversité culturelle.

Or, il n’existe pas de lien linéaire absolu dans l’univers créatif. Aimer un type de film spécifique n’exclut pas d’aimer d’autres types de films. Le spectateur recherche davantage une expérience de cinéma. Les technologie informatiques sont donc des leviers essentiels devant être activés pour promouvoir l’offre culturelle dans toute sa diversité et drainer les publics vers tous types d’œuvres.

 

Sources :

Fleur Pellerin est dans une logique qui enterre l’idée même d’un ministère de la Culture, Slate
http://www.slate.fr/story/93921/politique-culturelle-pellerin

Fleur Pellerin achève le ministère de la Culture à coups d’algorithmes, Regards
http://www.regards.fr/web/fleur-pellerin-acheve-le-ministere,8038

 

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