Automne 2016 : départ en fanfare pour l’#Adaptation #Cinématographique dans les salles de l’Hexagone

Cette semaine, ce sont trois destins de femmes radicalement opposés qui se font face dans nos salles de cinéma*, entre le retour de la célibataire londonienne la plus célèbre du grand écran (Bridget Jones 3), le 18ème long-métrage de Tim Burton (Miss Peregrine et les enfants particuliers) et le mélo de Derek Cianfrance (The Light Between Oceans) ; qu’elles séduisent ou divisent, ces adaptations ont toutes les mêmes objectifs : transposer le monde du roman dans une autre forme d’expression en s’appropriant l’univers, en captant les lecteurs et en attirant d’autres spectateurs.

Dans Miss Peregrine et les enfants particuliers, on retrouve Tim Burton mettant en avant l’actrice montante Eva Green pour porter à l’écran le roman de Ransom Riggs. Si le film plaît, c’est surtout grâce à la popularité qu’avait déjà gagné le roman (resté à la première place des ventes US pendant 63 semaines). Le fait que Tim Burton signe la réalisation est un gage de réussite supplémentaire : on retrouve enfin l’originalité – atténuée cela dit – de ses débuts. Mais alors que Burton fait le choix de la fantaisie, l’adaptation de Cianfrance  l’oeuvre de l’australienne Stedman semble parfaitement épouser le roman – l’histoire d’un couple sans enfant (porté à l’écran et à merveille par Michael Fassbender et Alicia Vikander) qui recueille en secret un enfant rescapé d’un naufrage – à tel point que l’auteure n’a pu que louer l’authenticité émotionnelle de l’adaptation, fidèle à l’esprit de son livre.

SI l’adaptation séduit toujours autant, c’est sans doute qu’elle parvient savamment à assurer ce subtil mélange entre fidélité de l’œuvre, originalité des choix de réalisations et de casting et assurance d’un public déjà parfois conquis par la lecture du livre. Fort de la réussite et de la popularité des deux premiers opus, d’un casting glamour et d’une notoriété déjà acquise, Bridget Jones 3 va sans doute regagner les faveurs de son public féminin dès la première semaine ; pourtant, ce troisième film n’est pas l’adaptation à proprement parler des livres d’Helen Fielding : il est né de l’envie de la réalisatrice de redonner vie à l’héroïne 12 ans après la sortie du deuxième opus. Son public est déjà là, la prise de risque est minime, mais ce succès facile sera au rendez-vous.

La semaine dernière, dans un tout autre registre, c’est le film Elle – adaptation du livre Oh de Philippe Dijan – qui a été choisi par le CNC pour représenter l’hexagone lors de la prochaine cérémonie des Oscars dans la catégorie du Meilleur film non anglophone. Le film (et le livre) raconte l’histoire de Michèle (Isabelle Huppert), CEO d’une grande entreprise dont la vie bascule suite à une agression. Cette adaptation signée Paul Verheoven avait déjà fait ses premiers pas sur le tapis rouge de Cannes en mai dernier avant d’être préférée à Cézanne et moi ou encore Frantz dans la course à l’Oscar.

(Entre 2008 et 2013, 20% des films sortis chaque année en France et 40% des films ayant totalisé plus de 500 000 entrées étaient des adaptations (l’étude s’arrête en 2013)**)

https://www.cineserie.com/news/cinema/5-sorties-cinema-05-octobre-2016-597262/

http://www.cnc.fr/web/fr/actualites/-/liste/18/10254843

http://www.journaldugeek.com/2016/10/05/critique-miss-peregrine-enfants-particuliers-conte-burtonien/

https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/les-oeuvres-francaises-representent-30-des-adaptations-au-cinema-en-2013/48476

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