Une semaine avant la remise des prix les plus attendus (Goncourt, Médicis, Interallié et Renaudot), nous apprenons cette semaine que le géant du web Amazon a décerné pour la première fois un prix littéraire de l’auto-édition.  C’est Amélie Antoine qui a reçu la distinction pour son roman « Fidèle au poste », un thriller psychologique auto-édité sur la plateforme Kindle Direct Publishing d’Amazon et qui a franchi la barre des 20 000 exemplaires vendus en ligne. La sélection a été réalisée dans un premier temps en fonction des commentaires et des retours positifs des lecteurs, et dans un deuxième temps en fonction du nombre de ventes réalisées.

 Mais que vaut réellement cette distinction ?

Sur Internet, les avis sont partagés. Pour certains, cette initiative entreprise par Amazon est vue comme une volonté de légitimer sa propre production et constitue une menace de plus pour le marché du livre. D’autres voient le prix comme une façon de valoriser des circuits « alternatifs » de publication et d’offrir une corrélation plus grande entre le succès public et la remise d’un prix.

Quoiqu’il en soit, cette initiative traduit avant tout la volonté toujours plus importante d’Amazon d’asseoir sa puissance sur le marché de livre, ce qui a de quoi faire trembler le milieu de l’édition.

Autre actualité de cette semaine : dans une logique complètement contraire à celle d’Amazon, le prix Sakharov pour la liberté d’expression a été attribué ce jeudi au blogueur saoudien Raef Badaoui, condamné dans son pays à la flagellation pour insulte envers l’Islam.

Sources :

– http://www.usine-digitale.fr/article/quelle-est-la-valeur-du-prix-litteraire-d-amazon.N359375

–  http://www.directmatin.fr/livres/2015-10-05/lorant-deutsch-decerne-le-premier-prix-amazon-de-lauto-edition-712738

– http://www.hebdo.ch/hebdo/culture/detail/autoédition-le-prix-du-hasard

– http://www.lemonde.fr/enquetes/article/2015/10/13/premier-prix_4788150_1653553.html