#Adaptation particulière : quand les jeux vidéo font leur #Cinéma

Les exemples de liens entre l’industrie audiovisuelle et celle du jeu vidéo sont nombreux, allant de l’adaptation à la déclinaison en passant par le transmédia, qui mêle différents types de supports au service d’une narration unique. On se souvient tous notamment de Final Fantasy, Tomb Raider ou plus récemment du Prince of Persia avec Jake Gyllenhal dans le rôle du Prince Dastan, des jeux devenus des films à part entière.

À l’honneur en cette fin d’année et tant attendu, le jeu Assassin’s Creed, réalisé conjointement par la 20th Century Fox et l’éditeur français Ubisoft, avec Michael Fassbender (nommé à l’Oscar du Meilleur Acteur en février dernier) dans le rôle de Callum Lynch. L’adaptation semble aborder la saga de manière inédite, et pour cause : les créateurs d’Ubisoft ont opté pour une histoire originale et non une simple relecture du jeu.

Dernièrement, c’est Universal Pictures qui a été séduite par Gears of War et a fait part de sa volonté d’adapter le jeu de tir sur grand écran. Très populaire avec des ventes et un chiffre d’affaires qui se comptent en milliards de dollars, la franchise avait plusieurs fois été approchée par Hollywood, sans concrétisation. Le nom du réalisateur n’a pas encore été dévoilé, mais la sortie de Gears of War 4 sur Xbox One devrait permettre aux fans de patienter jusqu’à la sortie du film…

Pour autant l’adaptation de jeux vidéo au cinéma – qui se veut à présent quasi-systématique pour les licences du secteur ayant rencontré un succès commercial conséquent –  ne fait pas l’unanimité.

Bien que partageant des liens plus qu’évidents, ces deux industries disposent également de codes qui leur sont propres, et la transposition de l’une à l’autre se fait parfois dans la douleur. Le producteur qui décide de porter à l’écran le projet doit tenir compte de plusieurs contraintes qui peuvent venir entraver son processus créatif : public plus que ciblé (ou alors, public susceptible de découvrir et d’aimer le film sans connaître le jeu), respect de l’univers du jeu, budget… tout en apportant une touche personnelle au film. Mais est-il bien possible de s’affranchir de l’adaptation pure et dure et amener des éléments nouveaux sans pour autant désillusionner et décevoir les fans des manettes ?

Il faut pourtant bien reconnaître que les arguments d’un univers beaucoup trop dense pour être adapté sur grand écran ou de la fidélisation des fans ne sont pas l’apanage du jeu vidéo : la mise à l’écran d’œuvres littéraires (la saga Harry Potter pourrait en être un exemple) soulève également ces problèmes de condensation d’un monde beaucoup trop grand pour tenir en deux ou trois heures de film, et de lecteurs outrés par la tournure de certains choix d’adaptations.

La principale interrogation reste donc de savoir quel est le but de l’adaptation de jeux vidéo : la visée est-elle une nouvelle fois d’offrir un regard neuf sur un jeu réservé aux plus fans, ou tout bonnement de satisfaire une stratégie purement marketing avec castings de luxe, trailers alléchants et effets visuels dernier cri ?

L’exemple le plus parlant est notamment l’arrivée d’un film tiré du jeu Uncharted et évoquée depuis quelques temps : la question de la pertinence d’une telle adaptation peut être soulevée lorsque l’on sait que ce film existe déjà depuis plus de trente ans : il s’appelle Indiana Jones.

http://www.lci.fr/cinema/assassin-s-creed-decouvrez-le-film-inspire-de-la-serie-de-jeux-video-2008314.html

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Le-jeu-video-Gears-of-War-bientot-au-cinema

https://www.jeuxvideo.com/news/499796/il-faut-arreter-les-adaptations-de-jeux-video-au-cinema.htm

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