Pour faire mieux connaître cette discipline mal-aimée du grand public, l’architecture s’est dotée de nombreux prix, qui sont décernés tout au long de l’année. Ces prix sont très révélateurs des enjeux du métier d’architecte.
Un prix dédié aux femmes
L’architecture peine à recruter des femmes, et on sait aujourd’hui que la reconnaissance et le succès sont plus facilement accessibles aux hommes. En 2013 a donc été créé le Prix français des femmes architectes, dont la 6ème édition se déroulera le 10 décembre prochain. L’objectif de la distinction consiste à “encourager la parité dans une profession à forte dominante masculine”. On peut bien sûr considérer que la démarche a ses limites, mais elle permet au moins de mettre la cause au centre du débat public.
Les évolutions du prix AMO
Le Prix architecture et maîtres d’ouvrage (AMO) a l’originalité de récompenser le commanditaire en plus de l’architecte. Créé en 1984, son palmarès illustre bien l’évolution des problématiques liées à l’architecture. Pendant longtemps, les catégories correspondaient à la nature des ouvrages : logements, équipements sportifs ou culturels, logements… L’approche a été repensée en 5 catégories transversales pour remettre au centre les défis auxquels sont confrontés les architectes. Le Prix du meilleur catalyseur urbain récompense par exemple l’engagement social et écologique d’un projet ; le Prix de la plus belle métamorphose, lui, consacre restaurations, réhabilitations et restructurations.
Le Goncourt de l’architecture
L’Equerre d’argent, également connu comme le Goncourt de l’architecture, a lui aussi beaucoup évolué ces dernières années. L’année dernière, le jury avait récompensé le célébrissime Renzo Piano pour le tribunal de Paris, décision discutable dans la mesure où l’architecte est déjà lauréat de nombreuses distinctions. Cette année, l’Équerre a été octroyée à une agence strasbourgeoise plus discrète, Richter architectes et associés.
L’Equerre d’argent, lemoniteur.fr
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