11 ans après la loi #handicap de 2005, où en sont les #musées ?

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées stipule notamment que les établissements recevant du public (ERP) – dont les musées font parie – doivent être accessibles aux personnes en situation de handicap.

La mise en accessibilité des ERP, des transports et de la voirie devait être achevée en 2015 mais de nombreux retards ont été pris, notamment en ce qui concerne le bâti, et des délais supplémentaires ont donc été accordés pour laisser le temps aux établissements de se mettre aux normes.

Si un grand nombre de musées français ont déjà entamé leur processus de mise en accessibilité, au moins physique, des lieux, certains retardataires commencent à peine les travaux. C’est le cas du musée Sainte-Croix à Poitiers qui entame une période de travaux pour rendre son rez-de-chaussée accessible aux personnes en fauteuil d’ici avril 2017. Tous les autres étages resteront malheureusement inaccessibles aux visiteurs à mobilité réduite, du moins jusque 2020 où une deuxième phase de travaux d’accessibilité devrait intégrer des ascenseurs. Pour l’instant, seuls 20% de la collection du musée seront donc accessibles.

A Paris également, le musée Carnavalet ferme ses portes pour rénover entièrement son bâtiment dans un objectif d’accessibilité universelle totale. Ces travaux ne viseront pas juste à offrir un accès aux personnes handicapées mais aussi à améliorer le parcours de visite pour tous les visiteurs. Pendant les travaux qui devraient s’achever en 2019, les œuvres seront numérisées et accessibles en ligne, alors qu’une partie des collections voyagera à l’étranger.

Le musée de Cluny a lui choisi de rester ouvert durant ses travaux de mise en accessibilité qui devraient s’achever en 2020.

 

Mais l’accessibilité des musées ne se limite pas à l’accessibilité physique des bâtiments pour les PMR (personnes à mobilité réduire).

En effet, pour prétendre à être entièrement accessibles, les musées doivent aussi proposer des offres aux visiteurs en situation de handicap visuel, auditif et mental. Par exemple, la Maison Victor Hugo, qui vient d’être récompensée du prix Patrimoine pour tous, propose des aides à la visite (audioguide en audio-description pour les visiteurs aveugles ou malvoyants, visioguide en LSF, plan en braille et en relief). L’établissement a également recruté un agent de médiation qui a été formé à l’accompagnement des visiteurs en situation de handicap.

 

Toutes ces initiatives d’accessibilité entreprises par les musées et autres lieux de sortie ne pourraient être efficaces sans une diffusion de l’information auprès des personnes handicapées. La ville de Paris a donc décidé de valoriser ces offres grâce à l’inauguration d’une centaine de nouveaux abribus tactiles équipés de l’application Accessible.net qui permet de géolocaliser les établissements accessibles à proximité, par type de handicap.

De quoi encourager les établissements culturels à offrir des services accessibles aux personnes en situation de handicap.

 

Sources :

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2016/10/20/Un-premier-pas-avec-une-accessibilite-partielle-2876792

http://www.batiactu.com/edito/accessibilite-musee-cluny-maitrise-oeuvre-confiee-a-46718.php

http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/0211370298447-le-musee-carnavalet-se-vide-pour-mieux-renaitre-2036168.php

http://www.leparisien.fr/paris-75/la-maison-de-victor-hugo-recompensee-21-10-2016-6234510.php

https://informations.handicap.fr/art-abribus-tactiles-accessibilite-20-9186.php

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